Les règles de la chevalerie au Moyen-Âge

La chevalerie était un aspect très important du Moyen-Âge. Bien que la vrai vie était moins chevaleresque que les contes de la Table Ronde, le chevalier avait un certain code d'éthique à respecter. Les exploits de la Table Ronde était toutefois très respectés et leurs légendes servaient d'exemples pour tout homme aspirant à la chevalerie.

Les aspirants au titre de chevalier
N'était pas chevalier qui veut! Même si la chevalerie n'a jamais été une institution réservée à l'aristocratie, les infirmes et les déshonorés tels que les brigands étaient vigoureusement éliminés. Par contre, les personnes de petite naissance pouvaient aspirées à la chevalerie même s'il était peu fréquent qu'un paysan soit adoubé. La majorité des chevaliers étaient nobles, damoiseaux ou fils de chevalier.

L'adoubement du chevalier
Tout chevalier avait le droit de sacrer chevalier autant hommes qu'il le désirait. À l'origine, on adoubait le chevalier autant dans une cérémonie solennelle que sur les champs de bataille. Le futur chevalier était parrainé par un riche comte ou même le roi. C'est lors de l'adoubement que l'on remettait au nouveau chevalier l'armure ainsi que les armes qui lui servirait sur les champs de bataille. Un fois armé, il sautait sur son cheval sans l'aide de ses étriers et démontrait ses talents de maniement d'armes sur des mannequins. Il passait alors dans le monde des adultes. L'Église a, par la suite, fait de ce sacrement une cérémonie religieuse. Une veillée de prière précédait la cérémonie de l'adoubement et on baignait l'adoubé. Lors de la cérémonie, le prêtre bénissait les armes du chevalier et par la suite le chevalier lui-même. On ceignait le chevalier de l'épée et celui-ci dégainait trois fois son épée du fourreau. Le chevalier prêtait serment d'utiliser ses armes qu'on lui remettait pour le service de Dieu et la protection des faibles. Puis, l'adoubeur donnait un baiser de la paix suivi la colée à l'adoubé : il frappait de la paume droite le cou du futur chevalier. Ce geste était donné pour éveiller la foi du Christ en lui. Les nobles ajustaient alors ses éperons bénis et sa bannière sur laquelle était inscrite des bénédictions. Ensuite, il montait à cheval et prouvait son habilité de cavalier en renversant à coups de lance des mannequins nommés quintaines. Pendant deux ans, il se devait de courir les tournois afin de répandre le renom de la maison dont il portait les couleurs.

Le code de la chevalerie
Le code de la chevalerie du temps des Croisades se résume en dix commandements, tout comme le décalogue de l'Église. Il a sûrement été le frein aux personnes qui, sans ce code, auraient été sauvages et indisciplinées.
I Tu croiras à tout ce qu'enseigne l'Église et observeras tous ses commandements.
Cette première règle de la chevalerie est la plus importante de toute. Si on n'était pas chrétien, on ne pouvait devenir chevalier. Le chevalier devait croire en Dieu et avoir en lui plein confiance.
II Tu protégeras l'Église.
Cette règle est le cri d'armes du chevalier. Le chevalier devait servir et défendre l'Église.
III Tu auras le respect de toutes les faiblesses et tu t'en constitueras le défenseur.
Le chevalier devait défendre tous les faibles aussi bien les prêtres que les femmes et les enfants.
IV Tu aimeras le pays où tu es né.
Le chevalier devait aimé et protégé sa patrie.
V Tu ne reculeras pas devant l'ennemi.
Le chevalier devait être une brave personne. Mieux valait être mort que d'être appelé couard.
VI Tu feras aux Infidèles une guerre sans trêve et sans merci.
Cette règle invitait les chevaliers à combattre et haïr les païens.
VII Tu t'acquitteras exactement de tes devoirs féodaux, s'ils ne sont pas contraires à la loi de Dieu.
Le seigneur devait protéger son vassal qui lui en échange, était fidèle à son seigneur. Le chevalier devait aider son seigneur lorsqu'il avait besoin d'aide.
VIII Tu ne mentiras point et sera fidèle à la parole donnée.
Le chevalier ne devait en aucun cas mentir et le respect de la parole donnée allait aussi avec la franchise.
IX Tu sera libéral et fera largesse à tous.
Le chevalier devait être courtois et sage pour tous. Il devait être aussi généreux.
X Tu seras, partout et toujours, le champion du Droit et du Bien contre l'injustice et le Mal.
Le chevalier devait se faire le défenseur du Bien et le combattant du Mal. Satan est l'ennemi du chevalier.

Les vertus de la chevalerie
Loyauté
Le chevalier devait toujours être loyal envers ses compagnons d'armes. Que se soit pour la chasse ou pour traquer un ennemi, le chevalier doit être présent au combat jusqu'à la fin avec ses compagnons, prêt à les aider en tout temps avec vaillance.
Prouesse
Le chevalier devait être preux et posséder une grande vigueur musculaire. La force de l'âme était aussi très importante afin de combattre les redoutables adversaires qu'il rencontrerait lors de ses quêtes. Il devait les combattre pour le service de la justice et non par vengeance personnelle.
Sagesse et Mesure
Le chevalier devait être sage et sensé afin d'empêcher la chevalerie de basculé dans la sauvagerie et le désordre. Le chevalier devait avoir le contrôle sur sa colère, sa haine. Il devait rester maître de lui-même en tout temps. Les échecs étaient donc de mise pour le chevalier afin d'exercer l'agilité intellectuelle et la réflexion calme.
Largesse et Courtoisie
Un noble chevalier devait partager autant de richesses qu'il possédait avec amis et paysans sous son aile. Lorsqu'il se rendait à la cour, il devait faire preuve de courtoisie. Il s'efforçait de se faire aimer par sa dame en étalant devant elle toutes ses prouesses. Il devait aussi la servir fidèlement. La noblesse purifiait en quelque sorte l'âme du chevalier qui dut occire pendant ses quêtes.
Justice
Le chevalier doit toujours choisir le droit chemin sans être encombré par des intérêts personnels. La justice par l'épée peut être horrible alors l'humilité et la pitié doit tempérer la justice du chevalier.
Défense
Un chevalier se doit de défendre son seigneur et ceux qui dépendent de lui. Il doit toujours défendre sa nation, sa famille et ceux en qui il croit fermement et loyalement.
Courage
Un chevalier se doit de choisir le chemin le plus difficile et non le chemin guidé par ses intérêts personnels. Il doit être prêt à faire des sacrifices. Il doit être à la recherche de l'ultime vérité et de la justice adoucie par la pitié.
Foi
Un noble chevalier doit avoir foi en ses croyances et ses origines afin de garder l'espoir.
Humilité
Le chevalier ne doit pas se vanter de ses exploits, mais plutôt laisser les autres le faire pour lui. Il doit raconter les exploits des autres avant les siennes afin de leur donner le renom dont il mérite.
Franchise
Le chevalier devait parler le plus sincèrement possible.

Tournois et mêlées
Les tournois sont des jeux en temps de paix, mais attention qui dit jeux, ne dit pas nécessairement partie de plaisir. Il arrivait souvent qu'un chevalier se blesse sérieusement ou meurt lors des tournois. Les tournois servait à déterminer le meilleur chevalier et les vaincus remettaient armes et rançon au vainqueur. Dans les contes arthuriens, une dame remettait sa manche à un chevalier afin qu'il se batte pour elle. Il remettait de ce fait les armes et les chevaux des chevaliers vaincus à la dame qui lui avait offert sa manche.


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